L’idée est née en 1988 et a vu le jour en 1993 sous l’impulsion des Haras Nationaux qui ne pouvaient plus ignorer l’immense majorité de cavaliers de loisir.

Mais qu’est-ce, en fait, qu’un cheval de loisir ? C’est un cheval qui n’est ni un cheval de compétition, ni un cheval de travail. C’est donc un cheval de promenade, de randonnée, de concours "amateur", d’amazones, d’équitation western, ou encore servant à l’instruction des cavaliers dans les clubs.

L’objectif de la filière du cheval de loisir est de procurer des montures "adaptées aux activités de la plupart des cavaliers". En apparence, la formule peut sembler contradictoire : un cheval ne peut être adapté à tous les types d’équitation, fussent-ils pratiqués en amateur. En réalité, le "label" cherche surtout à certifier que le cheval a un comportement sain et qu’il constitue une bonne base pour se perfectionner dans une direction choisie.

Les épreuves de qualification loisir sont ouvertes à tous les équidés de 1 à 18 ans. Il existe des épreuves pour les juniors de 1 et 2 ans en main, des épreuves montées, batées ou attelées à partir de 3 ans. Dans les épreuves sous la selle, il faut que le cheval, par son comportement, sa disponibilité, sa façon de se déplacer, son aspect, donne envie de le monter : il doit procurer du plaisir à son cavalier. Les trois principaux axes des qualifications loisirs sont :

Tests de comportement :

L’épreuve est composée de 6 tests obligatoires :

- monter et descendre d’un van

- donner les pieds

- le montoir

- une surprise visuelle (quelques exemples : passage le long d’un fil à linge, banderoles flottantes, portique de lanières, drapeau, ouverture de parapluie, parc à chèvres, moutons, porcs, bouc attaché à piquet, machine à fumier, voiture, panneau, bâche, gyrophare sur engin agricole, une personne menant une brouette débouchant de derrière une haie, ouverture d’une carte)

- franchissement d’un gué s’il y en a (remplacé par une bâche le cas échéant)

- franchissement d’un obstacle en main

Les 6 autres tests libres peuvent être choisis parmi les exemples ci-après : contre bas, talus, descente franche, branches basses, moquette au sol, stères de bois, tunnel plastique, pneus posés à plat, pont à bascule encadré de lisses, passerelle en bois, ouverture d’un portail, couloir de bottes de paille, déplacement d’un seau d’eau entre deux tables, enchevêtrement de branches (mikado), maniabilité en S, recu-ler entre deux barres au sol, cloche, sifflet, tambour, corne type « foot », tracteur en marche + coup d’accélérateur, etc..

Le parcours est structuré de telle façon qu’il y ait 2 tests évaluant la franchise, 2 tests évaluant la soumission et la sécurité, 2 tests évaluant le contrôle et la maniabilité.

Chaque test est noté de 0 à 5.

Un animal réticent lorsqu’il se présente pour un premier passage peut montrer de la confiance au second essai. Il sera jugé favorablement au vu de son aptitude à apprendre.

Au delà de trois essais infructueux, le test est noté ZERO.

Selon le nombre de points obtenus le couple accède potentiellement à la catégorie Elite, Sélection ou Qualifié. Il ne peut en aucun cas obtenir la mention Elite s’il a eu la note de 0 à l’un des trois premier test obligatoire. Il sera ajourné s’il a eu un comportement dangereux.